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Paillage tissé sur le rang

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Christophe RIPOLLES est le chef de culture du Château de Nages, exploitation de 145 ha de vignes et 103 ha de vergers : 65 ha de pêchers, 30 ha d’abricotiers, 8 ha de pommiers, basée à Caissargues dans le Gard. L’exploitation, certifiée Haute Valeur Environnementale et engagée dans plusieurs démarches certifiées dont la démarche zéro pesticides, s’engage également en certification bio pour une partie des vergers en 2020.

Motivations

"L’objectif a été dès 2010 de se préparer à un avenir sans herbicide, et au sein de notre réseau Dephy, nous avons été plusieurs producteurs à évoluer vers du paillage tissé pour maitriser les adventices".

La technique permet de supprimer la concurrence des adventices sur jeunes vergers, sur le rang et à proximité du rang, sans les risques du travail du sol. De plus, la vigueur des jeunes vergers est favorisée par la présence de la bâche, qui procure un réchauffement du sol et une humidité plus élevée.

Caractéristiques techniques

"Nous avons d’abord travaillé avec des bâches de 2.20 m de large, mais le vent la soulevait au niveau des ancrages et elle était fastidieuse à retirer.  C’est pourquoi nous avons opté pour une bâche plus large de 3.30 m, même si elle est plus coûteuse, ce qui permet de la fixer en l’enterrant dans le sillon. Une fois la bâche en place, nous avons une bande totale couverte de 2,80 m de large avec le rang au milieu.

La zone bâchée est nettoyée par le passage d’une brosse mécanique rotative et des passages manuels au pied des arbres. Chaque hiver, la bâche est passée en revue et réparée.

L’inter-rang est en enherbement naturel. En jeunes vergers d’abricotiers, il est laissé haut la première année, ce qui abrite les jeunes arbres. A partir de la deuxième année, il est entretenu par 2 à 3 tontes par an, de façon à limiter la gêne pour le personnel.

Différents matériels sont nécessaires pour d’une part poser la bâche, ensuite l’entretenir."

La technique requiert une grande vigilance lors de la pose. Il faut d’autre part piloter l’irrigation attentivement pour éviter tout risque d’asphyxie des jeunes arbres. Enfin elle implique de préférence la ferti-irrigation, plus délicate en agriculture biologique.

Elle peut ne pas être adaptée à certains sols, selon le type de cailloux présents. Mais cet obstacle peut être en partie levé par la préparation du sol avant la pose. A contrario, elle offre une solution pour des situations peu adaptées à l’entretien mécanique.

"La technique sera désormais généralisée à toutes nos nouvelles plantations de fruits à noyaux et notamment pour les futurs vergers bio. Le point noir reste pour l’instant l’absence de recyclage des bâches. Elles sont stockées en attendant la mise en place d’une filière Adivalor adaptée."

Coûts de la technique

Paillage2 500 €/ha à la plantation
Pose paillage (matériel + main d’œuvre)500 € /ha à la plantation
Entretien annuelde l’ordre de 80 €/ha/an

Réseau & partenariat

  • Exploitation membre du réseau DEPHY
  • Certification HVE (Haute Valeur Environnementale)
  • Production Fruitière Intégrée labellisée Vergers Ecoresponsables, Bee Friendly
  • Témoignage élaboré en partenariat avec les Chambres d'agriculture de l'Hérault et des Pyrénées-Orientales

L'exploitation

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