Entretien mécanique des rangs dans un contexte d’exploitation pomicole mixte PFI/AB

Jean-Marc Roux est directeur des vergers de l’exploitation SCA Mas de Mourgues. C’est une exploitation de 95 ha dont 85 ha de pommiers, basée à Marsillargues dans l’Hérault : 63 ha en Production Fruitière Intégrée labellisée Vergers Ecoresponsables, HVE, et 22 ha en agriculture biologique avec Juliet®. L’exploitation a créé son premier atelier en agriculture biologique en 2008.

La stratégie de gestion de l’enherbement s’appuie essentiellement sur de l’entretien mécanique. Son objectif prioritaire est de limiter la concurrence des adventices sur le rang et les fortes infestations de campagnols provençaux. Jean-Marc souhaiterait restaurer une fertilité du sol notamment à travers les couverts végétaux mais la démarche est mise à mal par la présence du campagnol provençal. Il favorise autant que possible les régulations biologiques des ravageurs en laissant l’enherbement spontané et en évitant le broyage de l’inter-rang au printemps.

6 à 7 passages par saison sont effectués pour assurer un bon entretien du rang avec différents outils successifs.

Disques de débuttage à l’automne ou en janvier, en mars (débourrement), un passage en mode buttage pour enfouir l’engrais organique sur le rang.

A partir du printemps, selon la levée des adventices, 2 à 3 interventions avec les brosses montées à l’avant des 2 côtés. Si le sol n’est pas trop tassé et un peu humide, l’intervention fonctionne correctement. Dans les autres conditions, un rattrapage est généralement nécessaire : sur les vergers surgreffés, il peut être réalisé avec des têtes de rotofil, sur les jeunes plantations, il se fait manuellement à la binette.
Début juillet, un passage de brosses ou un buttage selon le développement des adventices.

Fin juillet, un nouveau passage de rotofil est parfois nécessaire. Sur le plus jeune verger, un dernier passage manuel est effectué début septembre.

"Malgré l’utilisation de 2 outils différents et de plusieurs passages dans la saison, on est obligé d’intervenir au moins une fois par an en désherbage manuel, opération très coûteuse."

Avec des années de recul, Jean-Marc reste insatisfait, estimant le matériel existant peu adapté au pommier, notamment aux jeunes vergers. Il a cependant une bonne complémentarité d’outils, qui nécessite un tractoriste performant et de l’entretien régulier du matériel.