Vous êtes ici : Accueil > Agroenvironnement > Eau > Agriculture irriguée

L’agriculture irriguée en Occitanie

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

L’agriculture occitane, une économie majeure qui bénéficie à l’ensemble du territoire

Avec environ 60 000 exploitations et 3,1 millions d'hectares de Surface Agricole Utile (SAU), l'Occitanie est la 2e région agricole française (source : Agri’scopie 2021). L'agriculture occupe en effet la moitié du territoire régional. L’eau est nécessaire à la croissance des plantes et à l’abreuvement des animaux. Lorsque les précipitations ne sont pas suffisantes, certains agriculteurs prélèvent de l’eau pour irriguer leurs cultures, fourrages et vignobles.  Ainsi, 30 % de ces agriculteurs d’Occitanie ont accès à l’irrigation et environ 10 % de la SAU est irriguée (données Agreste RA 2020, source : DRAAF Occitanie).

L’agriculture irriguée sécurise les productions aussi bien en qualité qu’en quantité et permet la diversification et le développement de cultures à haute valeur ajoutée comme l’arboriculture et le maraîchage. Dans les secteurs de montagne, l’accès à l’eau est essentiel aux systèmes d'élevage qui participent à l'ouverture des milieux, favorisent la biodiversité et façonnent des paysages remarquables. L'irrigation contribue fortement au développement économique et social dans tous les territoires d’Occitanie.

Au-delà des exploitations, des pans entiers d’une économie compétitive sont présents dans tous les territoires avec des filières agro-alimentaires importantes dont le chiffre d’affaire (7,8 milliards d’€) était équivalent en 2014 à celui de l’industrie aéronautique (source : Insee). Ces filières jouent la carte de la qualité avec déjà 66 % des exploitations qui commercialisent des produits sous signes d'identification de qualité ou d'origine (y compris en agriculture biologique) (source : Agri’scopie 2021).

En 2020 et 2021, la chambre régionale d’agriculture Occitanie a coordonné, en partenariat avec la chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine, une étude socioéconomique sur l’agriculture irriguée du bassin Adour-Garonne. Elle a permis de mettre en lumière et de mieux caractériser la place et le rôle de l'irrigation dans le bassin : production agricole, création de richesse, emploi, résilience des exploitations etc.

Consultez l'ensemble des résultats de l'étude

 

Chiffres de contexte sur l’agriculture irriguée du bassin Adour-Garonne
(source : Étude socioéconomique sur l’agriculture irriguée du bassin Adour-Garonne, Chambres régionales d’agriculture Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, 2022)

Sur le bassin Rhône-Méditerranée, la vigne est la première culture irriguée en termes de surfaces devant les fruits et légumes. Et en 2016, le produit végétal assuré par l’irrigation sur ce bassin représentait 722 M€, soit 29 % du total des produits végétaux bruts et transformés (source : étude AIRMF 2017).

Face au changement climatique, l’agriculture en première ligne

Pas d'agriculture sans eau : par opposition aux cultures dites irriguées, on parle de façon réductrice de « cultures en sec ». Ces dernières sont en réalité arrosées de façon exclusive par les précipitations. Avec le changement climatique, l'augmentation des températures et de l'évapotranspiration, des épisodes pluvieux plus irréguliers, le réservoir que constitue le sol est plus vite épuisé : les cultures et prairies auront désormais besoin de plus d'eau pour faire face au stress hydrique !

Les changements climatique et démographique à venir à l’horizon 2050
(source : Chiffres clés sur l’eau et l’agriculture – bassin Adour-Garonne, Chambre régionale d’agriculture Occitanie, 2018)

Depuis de nombreuses années, via le conseil collectif, les expérimentations, la progression des connaissances et du matériel, les agriculteurs pilotent de mieux en mieux l’irrigation et améliorent constamment l’efficience de l’eau qu’ils utilisent pour s’adapter au changement climatique et préserver la ressource en eau.

De plus, conformément aux recommandations nationales, la Chambre régionale d’agriculture Occitanie, s’est mobilisée pour coordonner en région les travaux confiés dans le cadre de la thématique 2 du Varenne, visant à élaborer un Plan régional d’adaptation de l’agriculture au changement climatique.

Plus d’informations sur ce sujet

A lire