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Fongicides sur blé tendre : objectif : réduire l'enveloppe fongicide sur la culture

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Motivations

"J’ai préféré progressivement la culture du blé tendre au blé dur pour des raisons économiques mais aussi pour des raisons de tolérance aux maladies.

La culture du blé tendre représente 30 à 50% de l’assolement de mon exploitation selon les années, et le poste « fongicides » est historiquement non négligeable sur la culture (autour de 100€/ha).

Comme le prix des céréales était moins élevé, même si ma stratégie fongicide plutôt basée sur la prévention était efficace, j’ai cherché à réaliser des économies sur ce poste, sans pénaliser mes rendements et mes marges brutes.

En rentrant dans le groupe DEPHY polyculture élevage, j’ai pu participer à des formations et des tours de plaines adaptés avec les chambres d’agriculture de l’Aude et l’Ariège, qui m’ont permis d’évoluer rapidement sur cette thématique."

Mise en pratique

Fongicides sur blé tendre : ma façon de faire

Formations sur la qualité de la pulvérisation

J’ai suivi 2 journées de formation pour améliorer mon travail de pulvérisation, les adaptations apportées ont été les suivantes :

  • Utilisation de buses jaunes à fente classique pour pulvériser à 80-100 L/ha (100-120 L/ha pour le traitement del’épi) et obtenir des gouttelettes de bonnes dimensions (entre 200 et 350 μm), tout en roulant à 8 km/h maximum (parcellaire en pente).

  • Achat d’un hygromètre – anémomètre portatif (120€ environ), et depuis tous les traitement sont réalisés avec au moins 70% d’hygrométrie (généralement tôt le matin) et moins de 15 km/h de vent.

 

Choix des fongicides et des variétés

Le choix de la variété est un paramètre important. En 2020 par exemple, j’ai fait du blé tendre Izalco qui a la caractéristique d’être plus résistant à la rouille jaune, il a cependant un rendement plus faible.
De plus, pour le blé tendre, je choisis des produits plus adaptés et plus économiques (notamment sur l’épi, avec le remplacement d’un produit à base de tébuconazole + prothioconazole par un produit uniquement composé de tébuconazole). En effet, le blé tendre est beaucoup moins sensible à la fusariose que le blé dur, que je cultivais également encore sur l’exploitation en 2018, et il ne justifie pas un traitement aussi onéreux.

 
Observation des symptômes :
déclenchement des traitements en fonction des seuils

Suite aux tours de plaine avec le groupe DEPHY, je passe plus de temps à l’observation des maladies sur mes blés, et je déclenche les traitements uniquement quand les seuils suivant sont atteints (seuils Arvalis-Institut du Végétal – voir verso).
En appliquant ces seuils, j’ai rapidement supprimé le T1 réalisé à 1-2 noeuds historiquement, car 2018 et 2019 étaient des années sans pression maladie à cette période là.

Réseau & partenariat

  • Témoignage élaboré en partenariat avec la Chambre d'agriculture de l'Ariège