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Mélange variétal en blé

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Motivations

Je réalise des mélanges variétaux sur blé (tendre et dur) depuis une dizaine d’années dans l’objectif d’optimiser ma stratégie de protection phyto, réduire mes IFT et diminuer mes charges.
L’une des principales problématiques sur mon exploitation est la septoriose.
Mon objectif est d’aller chercher un compromis en jouant sur les caractéristiques de chaque variété. Je pars du principe que la variété parfaite n’existe pas. Le fait de diversifier les types variétaux sur mon exploitation permet selon moi de sécuriser en limitant les risques climatiques notamment.

Mise en pratique

Mélange variétal : ma façon de faire

Critères de choix
  • Je sélectionne, pour le mélange, des variétés adaptées à mon contexte pédoclimatique. Pour ça, je participe chaque année à la vitrine de la variété mise en place par Nicolas Boutié, membre du groupe DEPHY FERME (45 variétés de blé tendre et dur implantées chaque année).
  • Je ne sélectionne pas de variétés trop récentes : je privilégie celles pour lesquelles nous avons du recul et qui sont régulières, donc plutôt en « milieu de tableau ». Je recherche des variétés rustiques.
  • Niveau profil de maladies, je privilégie les variétés peu sensibles à la septoriose car c’est une intervention précoce, difficile à positionner et coûteuse. En contrepartie, elles peuvent être plus sensibles à la rouille mais cette maladie se maîtrise mieux et un raisonnement est possible via d’autres leviers (densité de semis et fertilisation par exemple).
  • Je ne porte pas vraiment d’attention à la précocité. Mais le fait d’observer le comportement des variétés dans la vitrine variétale de Lautrec fait qu’indirectement, je sélectionne des variétés plutôt précoces qui sont adaptées à mon terroir, sans doute parce qu’elles permettent de limiter le risque d’échaudage en fin de cycle, et d’autant plus en sols superficiels.
En pratique

Je réalise des mélanges de deux variétés seulement à 50% - 50%, par praticité. Je fais moi-même le mélange en ouvrant deux big-bag de semence au-dessus de la vis, ce qui me permet de gérer facilement mes opérations de semis. J’arrive à obtenir un mélange homogène qui se voit bien au champ lorsque je mélange variétés barbue et non barbue. Ensuite, puisque j’ai recours à 95% de semence de ferme, je récolte la parcelle et mets le mélange dans une cellule pour les semis de l’année suivante. Pour régler le semoir, je fais la moyenne des PMG de chaque variété.

Exemple de mélanges réalisés
Blé dur : Daurur / Anvergur et Babylone / Anvergur
Blé tendre : RGT Césario / Cellule et Rubisko / Solehio

 

Depuis 10 ans, j’ai pu observer :

  • que l’association variétale permettait de trouver un « équilibre » car les variétés se complètent en fonction de leurs caractéristiques,
  • que des variétés de hauteurs différentes se tenaient mieux face à la verse,
  • que des variétés aux teneurs en protéines différentes permettaient de « lisser » et d’obtenir des résultats plus réguliers,
  • que le fait d’avoir un léger décalage de précocité pouvait être un atout en cas d’attaque de fusariose par exemple ou d’accidents climatiques au cours du cycle.

Réseau & partenariat

  • Témoignage élaboré en partenariat avec la Chambre d'agriculture du Tarn

L'exploitation

Accès aux ressources

Le témoignage de Cédric Pradelles en vidéo

AGLAE : Mélange variétal en blé

Occitanie, Protection agroécologique des cultures, Leviers-agroécologiques

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