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Elimination des vivaces en interculture sans glyphosate

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Motivations

Je me suis engagé dans une MAE territoriale (Mesure Agro Environnementale)  « réduction progressive de l’utilisation des phytosanitaires » il y a quelques années, et la réduction des herbicides a été beaucoup travaillée sur mon exploitation. La gestion des inter-cultures sans glyphosate étant aussi un objectif de la MAE, j’ai mis en place des techniques de désherbage mécanique (faux-semis, herse étrille et bineuse) sur la majorité de mes cultures, notamment pour lutter contre le chardon.

Mise en pratique

Interculture sans glyphosate, une élimination 100% mécanique des vivaces en interculture : ma façon de faire

Cet enchainement d’interventions mécaniques est réalisé dans les parcelles subissant une pression importante de vivaces (chardon en particulier) avant les cultures de printemps.

Août : Je commence par intervenir après la moisson avec un déchaumeur à disques pour faire lever le chiendent présent en surface. Attention un premier passage trop profond crée des mottes dans lesquelles les rhizomes de chiendent peuvent survivre puis repartir.


Septembre : Je réalise ensuite des passages successifs avec des outils à dents : un passage de chisel à 18-20 cm puis de vibroflex passé croisé pour remuer l’ensemble de la structure sol. J’ai obtenu une structure grossière mais sans excès, avec des mottes de 15 cm de diamètre maximum.

Mi-septembre, je fais un nouveau passage de chisel équipé de pattes d’oie à une profondeur de 20-25 cm pour retravailler tout l’horizon.


Octobre : Un mois plus tard je fais un passage de décompacteur muni de socs à ailettes pour bien fissurer le sol et empêcher tout nouveau départ de chiendent. Cet enchaînement m’a permis de nettoyer une parcelle infestée de chiendent pour un coût inférieur à une solution qui aurait fait intervenir glyphosate et labour (cf tableau).

Réseau & partenariat

  • Témoignage élaboré en partenariat avec la Coopérative Qualisol

L'exploitation

Accès aux ressources

Avis des experts du COQUAL

« Il s’agit d’une pratique efficace pour lutter contre les vivaces en fonction de leur développement dans les parcelles. Cette pratique s’accompagne d’un risque accru d’érosion des parcelles : elle n’est pas à déployer systématiquement sur toute l’exploitation, mais à réserver aux endroits où les vivaces présentent un réel problème. Les coûts de mise en œuvre peuvent être très variables selon les exploitations, mais comme il s’agit d’une pratique localisée, l’utilisation de petit matériel, de matériel en commun ou le recours à l’ETA sont tout à fait adaptés et permettent de baisser les coûts. »

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